Tous les types de cancers et leurs traitements peuvent occasionner des troubles de l’appétit, du goût ou des problèmes digestifs à l’origine d’une dénutrition.
La perte d’appétit est la principale cause d’amaigrissement qui favorise la dénutrition.
On parle de dénutrition lorsque la perte de poids est de 5 % en un mois ou de 10 % en six mois.
La dénutrition, surtout quand elle s’installe dans un court laps de temps et dans les maladies inflammatoires comme le cancer, concerne souvent le muscle : principale réserve des protéines de l’organisme.
Un amaigrissement doit toujours alerter, surtout s’il est rapide, et d’autant plus si le poids initial (avant le cancer et le début des traitements), est faible.
Recommandations HAS 2019 sur le dépistage chez l’enfant et l’adulte
Fiche de repérage réseau ONCO PACA CORSE
Évaluer la dénutrition consiste à :
- contrôler systématiquement les ingesta de votre patient. Ainsi, la réduction des ingesta est pour un patient atteint de cancer, un facteur majeur de dénutrition ;
- calculer son indice de masse corporelle (IMC). On considère qu’il y a dénutrition si l’IMC est inférieur à 18,5 kg/m2 chez l’adulte et inférieur à 21 kg/m2 chez les plus de 70 ans.
Un indice de masse corporel normal ou élevé n’exclut pas la possibilité d’une dénutrition chez le patient.
👉 Peser le patient à chaque visite et tracer dans le dossier l’évolution de son poids.
- A la maladie elle-même (augmentation des besoins de l’organisme, localisation de la tumeur pouvant gêner la prise alimentaire, baisse de l’appétit).
- Aux douleurs (particulièrement dans les cas de cancers ORL et digestifs)
- Aux traitements car la chimiothérapie et/ou la radiothérapie qui peuvent provoquer une perte de l’appétit et un dégoût alimentaire, une modification du goût et de l’odorat, des troubles digestifs (nausées, vomissements, constipation, diarrhée…), des difficultés à avaler ou à mastiquer…
- D’autres facteurs interviennent comme l’anxiété liée au diagnostic, l’isolement, des problèmes financiers, la perte d’autonomie, l’asthénie ou des douleurs non contrôlées.
- Plus de toxicités liées aux chimiothérapies 👉 moindre efficacité et tolérance des traitements anticancéreux,
- Défaut de cicatrisation après une intervention chirurgicale👉 hospitalisations plus longues,
- Diminution de l’immunité👉 une susceptibilité plus grande aux infections
- Retentissement psychique et relationnel.
- La perte de la masse et/ou fonction musculaire est responsable d’une altération de la qualité de vie et d’une perte d’autonomie
- Une possible diminution de la survie des patients 👉 une perte de 5% du poids peut avoir une incidence sur le déroulement des traitements et le risque de complications, or dans certains cancers comme les cancers digestifs, il n’est pas rare que les patients aient déjà perdu ce poids au diagnostic.
- Adapter les portions à son appétit en se faisant plaisir,
- Compléter ses repas avec des produits sucrés, matières grasses et/ou protéines,
- Enrichir son alimentation avec des compléments nutritionnels oraux prescrits par le médecin,
- Fractionner les prises alimentaires en rajoutant jusqu’à 6 ou 7 collations chaque jour,
- Maintenir ou reprendre une activité physique.
En cas de dénutrition sévère, le recours à une nutrition artificielle peut s’avérer nécessaire.
Le Réseau Régional de Cancérologie OncoPaca-Corse met en place, sous l’égide des ARS Paca et Corse, un groupe de travail sur le thème de la nutrition, dans le cadre des travaux sur les Soins de Support du panier validé par l’INCa, composé d’acteurs de santé de l’Hôpital et de la Ville, ainsi que des associations de patients.
https://www.proinfoscancer.org/fr/page/nutrition-cancer-professionnels
👉Les idées fausses :
👉Les équivalences CNO :
👉Les traitements oraux et la prise de repas :
Module 1 du 19 septembre 2024
https://youtu.be/KqAvJ1SrsT4?t=11
Module 2 : prenez date pour le 26 novembre 2024 !