Passage de la flamme olympique : quand cessera le mépris ?

La flamme olympique arrivera à Marseille ce 8 mai avant d’entamer un parcours étalé sur plusieurs semaines dans l’ensemble de notre région.

Pour son passage, de nombreuses restrictions de circulation et de stationnement seront mises en place, impactant directement l’activité des infirmiers libéraux. Alors que notre institution alerte depuis plusieurs mois lors des groupes de travail relatifs à l’organisation des jeux olympiques et paralympiques sur le besoin d’adaptations pour notre profession, nous avons été informés qu’aucune dérogation n’était pour le moment mise en place.

Une nouvelle alerte en direction de la préfecture et de l’ARS a été envoyée en urgence la semaine dernière. Celle-ci est restée sans réponse.

Les infirmiers libéraux réalisent 98% de leur activité au domicile de leurs patients, par des passages quotidiens voire pluriquotidiens, assurant la prise en charge des patients et évitant ainsi de nombreuses hospitalisations.

Force est de constater que cela ne semble pas suffisant pour que les pouvoirs publics prennent en compte la réalité de notre activité et mettent en place les dérogations nécessaires.

Au regard de l’obligation unique pesant sur les infirmiers libéraux d’assurer la continuité des soins en vertu de l’article R. 4312-12 du code de la santé publique et afin d’éviter des évènements préjudiciables pour les patients (retards de prise en charge, hospitalisations …), notre demande était pourtant simple : que les infirmiers libéraux soient reconnus comme « professionnels prioritaires » pour l’accès aux zones de restriction.

Dans l’hypothèse où vous ne seriez pas en mesure d’accéder à vos patients du fait du passage de la flamme olympique, les pouvoirs publics sont donc informés que le non-respect de la continuité des soins vous aura été imposée. Si des hospitalisations sont contraintes du fait de ces restrictions, les pouvoirs publics sont également informés qu’elles auront lieu.

Les jeux olympiques et paralympiques devaient être une fête. Aujourd’hui, ils risquent surtout d’être un parcours du combattant pour les infirmiers libéraux devant intervenir dans les zones où la circulation et les stationnements seront restreints.

Plutôt que d’espérer que cette performance soit récompensée par une médaille par les pouvoirs publics, l’URPS infirmière souhaiterait que le mépris envers les infirmiers libéraux cesse, qu’une anticipation ait lieu et que l’ensemble des mesures utiles soient mises en place pour que nous puissions assurer dans des conditions décentes la continuité des soins pour le bien des patients !

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