Bien que les infirmières ne posent quasiment plus les chimiothérapies (celles-ci devant être préparées par le service de la pharmacie centrale de l’établissement hospitalier), elles surveillent et débranchent celles-ci au domicile de leur patient.
Principaux enjeux
- La bonne dose : la pratique de réalisation de doses cumulatives à intervalles réguliers est un facteur de risque de toxicité (poids du patient évolutif).
- Le volume ou le type de solvant est identifié dans 1/3 des erreurs comme inapproprié
- La bonne technique d’administration : la voie injectable reste une voie d’administration complexe, les perfuseurs utilisés, les produits et volumes de rinçage ne correspondent pas toujours au protocole où ils ne sont pas tous spécifiés ou évalués.
- Le bon médicament : les erreurs de prescriptions représentent 45% des incidents et le non-respect des procédures mises en place 38,2% des erreurs. Tous les agents antinéoplasiques injectables et oraux sont considérés à haut risque par l’ISMP.
Préconisations
- Tout médicament anticancéreux est préparé sous la responsabilité d’un pharmacien dans une unité de pharmacotechnie.
- Tout médicament anticancéreux remis en service de soin (ou à l’infirmière libérale dans le cadre d’un réseau de soins spécialisés ou d’un HAD) pour administration est prêt à l’emploi.
- Toute prescription orale de cette forme est prohibée.
- La préparation est étiquetée ainsi que son suremballage.
- Le réglage du débit d’une pompe à perfusion pour administration d’un anticancéreux bénéficie d’une double vérification indépendante.
La phase de pré-administration
Les problèmes :
- L’hygiène du patient, l’hygiène du domicile, la proximité d’animaux, etc…
- Le contrôle des abords.
- Les paramètres du patient.
- Le rythme des séances.
Les préconisations :
- Vérifier et valider le dossier du patient associé à son protocole avant chaque séance.
- Vérifier que les intervalles entre chaque séance sont respectés.
- Vérifier le poids et l’indice de masse corporelle avant chaque séance.
- Évaluer l’anxiété et l’adaptation du patient.
- Vérifier les prémédications avant séances (anti nauséeux, anti allergiques, etc…
- Contrôler les produits préparés en service centralisé.
Les voies d’abord
Les problèmes :
- Les voies d’abord à haut risque (VVC, PAC, Picc line…)
- Le risque d’extravasation
- Le turn over des IDE.
- Les produits irritants.
Les préconisations :
- Former les IDEL à la manipulation et l’injection des produits cytostatiques.
- Vérifier les voies d’abord avant la séance et assurer la traçabilité dans le dossier. Évaluer et tracer le retour veineux, avant injection en DVI (Dispositif Veineux Implanté).
- Formaliser et connaître une procédure d’urgence d’extravasation en relation avec le service.
- Contrôler l’utilisation de la pompe électrique, ou le bon branchement de la pompe élastomérique.
- Appliquer les règles de sécurité et d’hygiène des professionnels ainsi que celles de l’élimination des déchets (DASRI et cytotoxiques).