Les échelles d’évaluation et les classifications

Les échelles d’évaluation ont toutes un objectif commun :
rendre objectif ce qui est subjectif

Les échelles d’évaluation

Dans la prise en charge d’un patient, quelle que soit sa pathologie, on retrouve toujours un processus identique :

  • Interrogatoire,
  • Bilan clinique,
  • Examens complémentaires.

Les échelles d’évaluation correspondent à une trame identique pour tous les patients, et pour tous les bilans cliniques. Elles ont un résultat le plus souvent numérique et sont recommandées pour la mise en place d’un traitement ou d’une procédure de prise en charge. Elles permettent également de quantifier l’état clinique du patient, l’évolution de la pathologie, l’efficacité d’un traitement.

Pour être efficace, une échelle d’évaluation doit être :

  • Facile à réaliser,
  • Sensible aux modifications, aux changements.

En fonction de la pathologie, il existe des échelles d’hétero-évaluation (faite par un tiers) ou d’auto-évaluation (faite par le patient).

 

Les échelles de la douleur

Le résultat de ces évaluations peut être noté sur une courbe qui prendra en compte les différents types de douleur : nociceptives avec EN ou EVA, neuropathiques avec DN4.

 

Les échelles de la nutrition

Elles sont accompagnées des mesures : Taille – Poids – IMC

IMC = Poids/taille²

 

Les échelles du risque d’escarres

 

Les échelles d’évaluation sociale

 

Les échelles des pathologies cognitives et comportementales

Le CODEX est un test permettant d’évaluer les fonctions cognitives des sujets âgés.

 

Le CODEX en détail

La tâche de mémoire : rappel différé de 3 mots

L’examinateur demande à la personne de mémoriser 3 mots qu’il prononce oralement de façon distincte : clé, ballon, citron (ou en cas de second test : cigare, fleur, porte). On demande au sujet de répéter les mots immédiatement pour vérifier que la consigne est comprise.

Ensuite est fait le test de l’horloge (voir le point 2).

Après le test de l’horloge, on demande à la personne de rappeler les 3 mots mémorisés.

La tâche de mémoire est normale si les 3 mots appris sont rappelés.
Elle est anormale si le sujet ne rappelle pas les 3 mots appris.

Le test de l’horloge simplifié

On donne au patient un stylo et une feuille de papier sur laquelle est imprimé un cercle de 10 cm de diamètre environ. On lui demande de représenter dans le cercle les nombres que l’on voit sur le cadran d’une montre (sans modèle).

Une fois cela fait, on lui demande de dessiner les aiguilles pour représenter une heure donnée par l’examinateur (par ex 5h10).

Le test de l’horloge simplifié est normal si ces 4 conditions sont remplies :

  • Les nombres sont tous présents
  • Leur position est correcte
  • On reconnaît une grande et une petite aiguille
  • Leurs directions sont correctes

Si une ou plusieurs conditions ne sont pas remplies, le test est anormal.

L’arbre de décision du CODEX

  • Les 2 tâches sont normales, le test est fini : CODEX normal
  • Les 2 tâches sont anormales, le test est fini : CODEX anormal
  • Une tâche est normale et l’autre anormale, le test continue avec 5 questions d’orientation spatiale :
    • Quel est le nom de la rue où nous nous trouvons ?
    • Quel est le nom de la ville où nous sommes ?
    • Quel est le nom du département où nous nous trouvons ?
    • Quel est le nom de la région où nous nous trouvons ?
    • A quel étage sommes-nous ?

Chaque bonne réponse vaut un point.
Si le total = 4 ou 5, le CODEX est normal
Si le total < 3, le CODEX est anormal.

Que dire au patient en fonction du résultat du CODEX ?

Si le CODEX est anormal, la probabilité qu’il existe une démence est importante. Il faut conseiller à la personne un bilan en milieu spécialisé, idéalement en consultation mémoire.

Si le CODEX est normal, la probabilité d’une démence est faible. On peut rassurer le patient. Une évaluation cognitive détaillée en milieu spécialisé n’est pas nécessaire.
Toutefois, si le test d’orientation spatiale a été nécessaire, il faut surveiller le patient et refaire un test CODEX
après 6 mois ou 1 an.

En savoir plus sur le CODEX

Autre test d’évaluation des capacités cognitives et des fonctions mnésiques : le Mini Mental State

 

Les échelles en gérontologie

 

Les échelles de la dépression et de l’anxiété

 

Les échelles de l’épuisement de l’aidant

 

Les échelles pour les soins palliatifs

 

Les classifications

Les classifications servent à identifier les différents stades d’une plaie ou d’une pathologie.

 

Les stades de l’escarre

Stade 0

Stade 1 Stade 2 Stade 3

Stade 4

Peau intacte mais risque d’escarre. Erythème : altération de la peau intacte liée à la pression se manifestant par une modification de la température de la peau (chaleur ou froideur) et/ou de la consistance du tissu (ferme ou molle) et/ou de sa sensibilité (douleur, démangeaisons) en comparaison avec la zone corporelle adjacente ou controlatérale. Perte d’une partie de l’épaisseur de la peau touchant l’épiderme, le derme ou les deux. L’escarre est superficielle et se présente cliniquement comme une abrasion, une phlyctène ou une ulcération peu profonde. Perte de toute l’épaisseur de la peau avec altération ou nécrose du tissu sous-cutané (sèche ou humide) qui peut s’étendre jusqu’au fascia, mais pas au-delà. L’escarre se présente cliniquement comme une plaie profonde avec ou sans envahissement des tissus environnants. Perte de toute l’épaisseur de la peau avec destruction importante des tissus, ou atteinte des muscles, des os ou des structures de soutien (tendons, articulations). Un envahissement et des fistules peuvent être associés à ce stade. Rechercher les signes de gravité tels que : décollement, contact osseux, fistule et infection.

Les degrés de brûlures

1er degré 2ème degré superficiel 2ème degré profond

3ème degré

Atteinte

Epiderme superficiel Destruction totale de l’épiderme Destruction épiderme basale et une partie du derme Destruction totale de la peau et des tissus sous-cutanés

Signes

· Rougeur
· Chaleur
· Douleur
· Pas de phlyctène
· Rouge
· Très sensible
· Phlyctènes
· Blanc, rosé
· Baisse de la sensibilité
· Phlyctènes
· Pas de phlyctènes
· Blanc, noir voire marron
· Au plus profond, plus foncé
· Anesthésie totale
· Peau cartonnée
· Nécrose adhérente source d’infection
· Vaisseaux sous cutanés noirs

Cicatrisation

· 3 à 4 jours
· Sans séquelles
· 1 à 2 semaines
· Plus ou moins bonne cicatrisation
· 2 à 4 semaines
· Mauvaise cicatrisation, cicatrice persistante (si infection, pas de cicatrisation)
· Pas de cicatrisation

 

La règle des 9 de Wallace permet de déterminer la surface brûlée. Pour lʹadulte, chaque élément suivant représente 9% de surface corporelle :

  • lʹensemble tête + nuque
  • chaque membre supérieur
  • la face antérieure du thorax
  • la face postérieure du thorax
  • la face antérieure de lʹabdomen (abdomen + pelvis +
    organes génitaux externe)
  • la face lombaire + fesses
  • la face antérieure de chaque membre inférieur
  • la face postérieure de chaque membre inférieur

Résultat de recherche d'images pour "règle des 9 de Wallace"Résultat de recherche d'images pour "règle des 9 de Wallace"

 

 

 

Les stades des gelures

 

Résultat de recherche d'images pour "stade des gelures"

Stade 1

Stade 2 Stade 3

Stade 4

Lésions grises ou cyanosées disparaissant après réchauffement rapide Lésions grises ou cyanosées persistant sur la phalange distale malgré le réchauffement rapide Lésions grises ou cyanosées persistant sur la phalange intermédiaire et proximale malgré le réchauffement rapide Lésions grises ou cyanosées persistant en amont de l’articulation métacarpo/tarso phalangienne malgré le réchauffement rapide

 

Les stades de l’insuffisance cardiaque

 

Les stades de l’insuffisance respiratoire

 

Les stades de l’insuffisance rénale

Stade 1

Stade 2 Stade 3

Stade 4

Maladie rénale chronique avec clairance de la créatinine > 60 insuffisance rénale modérée : clairance de la créatinine entre 30 et 59 Insuffisance rénale sevère : clairance de la créatinine entre 15 et 29 Insuffisance rénale terminale : clairance de la créatinine < 15
Diagnostic étiologique et traitement.
Ralentir la progression. Prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaires et des comorbidités.
Eviction des produits néphrotoxiques (ex : AINS, aspirine à forte dose, aminosides,…)
Le rein est l’émonctoire de 90 % de la pharmacopée.
Diagnostic, prévention et traitement des complications et des comorbidités : HTA, anémie, déséquilibre nutrionnel protéino-énergétiques, anomalie du métabolisme phospho-calcique, acidose métabolique, hyperkaliémie.
Préserver le capital veineux.
Vaccination contre l’hépatite B.
Information et préparation au traitement de suppléance. Prise en charge palliative et traitement de suppléance.

application-pdf Télécharger la version PDF